Les équipes de Surshark France m’ont contacté pour écrire un test et un rapide coup d’oeil à leur site internet m’a permis de constater que premièrement le site était traduit en Français et deuxièmement malgré le jeune âge de cette entreprise (fondé en 2018 par Vytautas Kaziukonis et Gediminas Peksys), le nombre de serveurs disponibles est déjà conséquent ainsi que si il est vrai le nombre d’utilisateurs (2M+), j’ai donc accepté de publier un test.
Je ne vais pas ici expliciter une nouvelle fois les bonnes raisons d’avoir un VPN dans sa boîte à outil, je l’ai déjà fait maintes fois dans d’autres articles sur le sujet. Essayons plutôt de passer au crible toutes les fonctionnalités de Surfshark et voir comment Surfshark se distingue des autres VPN, ou pas.
Pré-requis ✓
Un VPN digne de ce nom doit être disponible sur toutes les plateformes, ne garder aucun log utilisateur sur leurs serveurs, et offrir un Kill Switch pour rester anonyme en cas de perte de connexion. Surfshark possède bien toutes ces fonctionnalités, mais aussi une liste de serveurs à IP fixe. Le chiffrage est AES-256-GCM (c’est le cas pour la plus part des VPN aujourd’hui) et le protocole par défaut est IKEv2 mais il est aussi possible d’utiliser OpenVPN (si l’appli est téléchargé depuis le mac App Store).
Notons aussi la possibilité de déclencher automatiquement la connexion au VPN ou pas selon une liste de réseaux WI-FI connus, et de « whitelister » (ajouter à une liste blanche) des applis ou des sites pour s’y connecter directement même si le VPN est activé, c’est la tunnelisation fractionnée (disponible sur macOS dès la fin 2021 😔).
Test de vitesse 🚀
Je me suis connecté à divers serveurs Surfshark que j’ai comparé. Lorsqu’on choisit un pays, les serveurs sont listés par disponibilité décroissante (les serveurs les moins encombrés d’abord).
Connexion de référence sans VPN :
Server: ORANGE FRANCE - Bordeaux (id = 29542)
ISP: Orange
Latency: 13.93 ms (1.08 ms jitter)
Download: 18.70 Mbps (data used: 20.9 MB)
Upload: 0.79 Mbps (data used: 1.4 MB)
Packet Loss: 10.3%
En France
Server: Monaco Telecom - Monaco (id = 39573)
ISP: Datacamp Limited
Latency: 50.73 ms (72.29 ms jitter)
Download: 7.33 Mbps (data used: 10.6 MB)
Upload: 0.75 Mbps (data used: 1.1 MB)
Packet Loss: 3.1%
Par l’option Serveur le plus rapide
Server: FullSave - Toulouse (id = 29032)
ISP: HostRoyale Technologies Pvt Ltd
Latency: 40.39 ms (57.81 ms jitter)
Download: 6.88 Mbps (data used: 7.5 MB) 😱
Upload: 0.67 Mbps (data used: 919.0 kB)
Packet Loss: 0.0%
Aux États-Unis
Server: Rock Island Communications - Seattle, WA (id = 26805)
ISP: Datacamp Limited
Latency: 248.91 ms (540.79 ms jitter)
Download: 17.30 Mbps (data used: 26.9 MB)
Upload: 0.70 Mbps (data used: 1.2 MB)
Packet Loss: 48.1%
En Suède (je teste toujours la Suède, obligatoire pour thepiratebay 🏴☠️)
Server: NORDUnet A/S - Stockholm (id = 14200)
ISP: M247 Ltd
Latency: 66.89 ms (174.87 ms jitter)
Download: 5.16 Mbps (data used: 8.9 MB)
Upload: 0.65 Mbps (data used: 1.1 MB)
Packet Loss: Not available.
En Russie
Server: i3D.net - Moscow (id = 22103)
ISP: G-Core Labs S.A.
Latency: 74.78 ms (36.23 ms jitter)
Download: 13.92 Mbps (data used: 13.9 MB)
Upload: 0.58 Mbps (data used: 947.9 kB)
Packet Loss: 19.7%
Continuons les tests avec le MultiHop, qui permet de se connecter via plusieurs pays pour maximiser encore plus ses chances d’anonymat. C’est le principe du navigateur TOR.
MultiHop Royaume-Uni > Allemagne
Server: Gemnet LLC - Frankfurt (id = 21528)
ISP: M247 Ltd
Latency: 61.56 ms (29.01 ms jitter)
Download: 11.52 Mbps (data used: 16.7 MB)
Upload: 0.60 Mbps (data used: 970.5 kB)
Packet Loss: Not available.
MultiHop États-Unis > Portugal
Server: NOWO - Palmela (id = 10183)
ISP: HostRoyale Technologies Pvt Ltd
Latency: 612.84 ms (0.69 ms jitter)
Download: 18.25 Mbps (data used: 24.6 MB)
Upload: 0.70 Mbps (data used: 1.2 MB)
Packet Loss: Not available.
Bizarrement dans mes tests la vitesse de débit descendant est en moyenne supérieur avec le MultiHop ! Globalement je dirai que ces résultats sont plutôt décevants, il y a de grosses pertes de débit sur certains serveurs, y compris avec l’option Serveur le plus rapide.
CleanWeb
C’est la première des fonctionnalités que Surfshark met en avant sur leur site, et pourtant ce n’est pas nécessairement la première raison d’être d’un VPN (rappel : VPN signifie Virtuel Private Network ou Réseau Privé Virtuel). Le blocage des scripts de tracking, des publicités, ou des tentatives de hameçonnage fait intégralement partie de la sécurité et de la confidentialité en ligne mais peut être fournie par des systèmes qui ne sont pas des VPN (lire mon test de AdGuard pour plus de détail).
Justement puisqu’on parle de AdGuard il m’a paru intéressant de comparer les performances des 2 solutions dans ce domaine. Pour ce faire j’ai chargé la page d’accueil de darty.com dans une fenêtre de navigation privée :
- une fois connecté en France sur Surfshark avec l’option CleanWeb activée et AdGuard désactivé
- l’autre sans Surfshark mais avec AdGuard activé.
Après 30 secondes Surfshark avait bloqué 11 ressources de tracking et AdGuard en avait bloqué 24.
J’ai testé sur d’autres sites de moindre envergure et moins agressifs et Surfshark s’en sort bien. La base de données de Surfshark dans ce domaine a l’air bien fourni et la fonction CleanWeb n’est pas une promesse en l’air.
Les avantages uniques de Surshark
Un avantage incontestable est qu’il n’y a aucune limite au nombre d’appareils qui peuvent utiliser un compte Surfshark simultanément ! Autrement dit pour prendre un exemple extrème si vous avez 8 enfants qui ont tous un ordinateur ou un téléphone, toute la famille peut utiliser le même compte Surfshark en même temps ! Essayez de faire ça sur Deezer pour voir…
Deux autres choses sont accessibles une fois qu’on a activé l’authentification à double facteur pour son compte Surfshark : Alert et Search. Je n’ai jamais vu aucune de ces fonctionnalités proposées par d’autres fournisseurs de VPN.
Alert est un monitoring d’adresse email, de carte bancaire et même de document d’identité ! Une fois qu’on enregistre ces éléments dans son compte Surfshark on reçoit alors une alerte si l’email est utilisé pour un compte en ligne dont l’entreprise a été victime d’une violation de données.
Search est une sorte de moteur de recherche 100% incognito pour « les recherches que personne ne doit voir » selon la description de Surfshark, les résultats utilisés proviennent de Bing.
Conclusion
Surfshark Ltd. me semble être une entreprise qui se soucie honnêtement de la sécurité et de la confidentialité des internautes, et qui essaye de faire évoluer sa technologie en ce sens. C’est mon sentiment après quelques heures de test. Le tarif de l’abonnement annuel est à 2.09€/mois pour 2 ans, ce qui est très compétitif.
L’appli macOS est intuitive et stable, et j’ai particulièrement apprécié l’interface web avec Alert et Search, mais peut être que je souffre d’un biais de jugement ici étant moi même dévelopeur web.
Globalement Surfshark est un service que je recommanderai sans hésiter à mes amis ou ma famille, seule ombre au tableau la perte de débit assez fréquente dans mes tests depuis différentes localisations, parfois jusqu’à 5 plus lent. Ce défaut me paraît être indiscutablement une piste d’amélioration pour les équipes de Surfshark, gageons que ce sera réglé dans quelques temps.
Un VPN solide et prometteur
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Interface macOS
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Vitesse de débit
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Richesse des fonctionnalités
Résumé
Surfshark est un VPN convaincant et abordable qui satisfera tout type d’utilisateur.
Pros
Nombre d’appareils illimité pour un compte
Cons
Vitesse de débit pas toujours au rendez-vous.
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